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Le changement climatique et son impact sur les températures et les précipitations

Rédigé par Héloïse | 4/15/24 1:15 PM

Les gaz à effet de serre et le climat

L’effet de serre est un phénomène naturel qui joue un rôle très important dans le système climatique mondial. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère (CO₂, méthane, etc.) retiennent une partie de l’énergie solaire et empêchent ainsi que cette énergie soit renvoyée vers l’espace. Sans ce phénomène, la température sur Terre serait en moyenne de -18°C (contre 15°C actuellement) !


En augmentant la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, une plus grande quantité d’énergie solaire est retenue, ce qui entraîne le réchauffement de la Terre. C’est tout le système climatique qui est perturbé, on parle donc du « changement climatique ».


Attention, il ne faut pas confondre des épisodes météorologiques comme des hivers froids ou des étés pluvieux avec des tendances climatiques qui s’observent sur le long terme (comme le réchauffement actuel de la planète). 


La Terre a connu différents climats dans le passé. Entre 53 et 49 millions d’années avant notre ère, la concentration en CO₂ dans l’atmosphère était très élevée (entre 1 150 et 2 500 ppm, cela signifie « partie par million » soit le nombre de molécules de CO₂ par million de molécules d’air, contre 400 ppm environ aujourd’hui). La température était entre 10 et 18°C plus haute et le niveau de la mer entre 70 et 76 m plus haut. À l’inverse, pendant la dernière glaciation (-23 000 à -19 000 ans), la température était entre 5 et 7°C plus basse et le niveau de la mer entre 125 et 134 m plus bas. 

 

Les conséquences du changement climatique sur les températures…

Depuis la période préindustrielle (1850 - 1900), la température à la surface de la Terre a déjà augmenté de 1,1°C, et la concentration en CO₂ n’a pas été aussi haute depuis 2 millions d’années. La Terre ne se réchauffe pas uniformément : les zones polaires sont particulièrement touchées et se réchaufferaient 2 à 4 fois plus vite que d’autres régions. En France, les températures moyennes ont augmenté de 1,7°C. C’est plus élevé que la moyenne mondiale (1,1°C) et il est possible de l’expliquer car, de manière générale, les océans se réchauffent moins vite que les continents et font baisser cette moyenne planétaire.

 

 © Freepik

 

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), en plus de travailler sur le climat et son évolution, s’intéresse aux conséquences du changement climatique et aux solutions pour l’atténuer et pour s’y adapter. L’objectif est d’analyser des données et informations du monde entier en rapport avec le changement climatique (recherches, études et travaux en laboratoire) pour les synthétiser dans un rapport. Entre 1990 et 2023 ce sont déjà 6 rapports qui ont été publiés. Ces rapports sont à la base des négociations internationales sur le climat.

C’est en fonction de l’évolution des émissions de CO₂ mondiales qu’il est possible pour le GIEC de modéliser le climat futur. Pour cela, différents scénarios d’émissions ont été définis, en faisant des hypothèses sur l’évolution des émissions de gaz à effet de serre et de la population mondiale, sur la coopération entre pays, etc. D’ici 2100 et en fonction du scénario suivi, la température moyenne planétaire pourrait augmenter de 1 à 5,7°C.

 

… auxquelles s’ajoutent les effets de l’humidité

À la problématique du réchauffement s’ajoute celle de l’humidité. Pour réguler sa température, le corps humain transpire. Quand l’air est saturé en humidité, la transpiration ne s’évapore plus et ne lui permet plus de se refroidir. La limite à laquelle un être humain peut survivre dans des conditions d’humidité relative supérieure à 95% est de 35°C. Et cette limite est vue à la baisse par de nouvelles études.

Comme il est possible de l’observer sur la carte ci-dessous, certaines régions ont déjà connu des conditions atteignant ou approchant cette limite de survie (par exemple en Inde, au Pakistan, en Arabie saoudite, au Mexique ou encore en Australie). Ces épisodes semblent être de plus en plus fréquents et intenses.

 

 © Columbia Climate School

 

 

Les conséquences du changement climatique sur les précipitations

Le changement climatique a également des effets sur le cycle de l’eau. La température augmente, par conséquent, une plus grande quantité d’eau s’évapore, et le régime des pluies est modifié.

Sur la période de 1900 à 2005, certaines zones ont connu plus de précipitations (parties orientales d’Amérique du Nord et du Sud, en Europe du Nord et en Asie du Nord et Centrale) quand d’autres s’assèchent (zone méditerranéenne, le Sahel, l’Afrique du Sud et certaines parties d’Asie du Sud). En France, la moitié nord du pays observe une hausse des précipitations, à l’inverse de la moitié sud où les précipitations baissent.

Le niveau d’enneigement est aussi impacté, avec une baisse de l’épaisseur de neige, de l’étendue des surfaces enneigées et de la durée d’enneigement. La hausse des températures a deux effets : d’abord des épisodes de pluie prennent la place des chutes de neige, et ensuite, lorsqu’il neige, celle-ci fond plus rapidement. Ce phénomène s’observe particulièrement dans les zones arctiques, mais aussi en France à moyenne altitude (entre 1 200 et 2 000 m). Dans les Alpes, sous les 2 000 m d’altitude, ce sont en moyenne 22 à 34 jours d’enneigement qui ont été perdus (entre 1971 et 2019).

 

 © Freepik

 

En hiver, lorsque la couverture neigeuse en montagne est plus faible, cela a un impact au printemps et en été sur la ressource en eau (car la fonte progressive de la neige et de la glace permet de maintenir le débit des cours d’eau).

Ces changements sur les précipitations et les températures ont également un impact sur l’humidité des sols et la disponibilité en eau des nappes souterraines.

Le bilan est inquiétant et confirme l’urgence avec laquelle il faut agir. Pour limiter les effets et les impacts du changement climatique, ce sont d’abord les émissions de gaz à effet de serre qui doivent être drastiquement réduites. En parallèle, des solutions d’adaptation aux différents changements présents et futurs doivent être mises en place pour protéger les populations.

Je vous recommande la lecture de cet article pour en apprendre plus sur le sujet !

 

Sources